SC25 - Le test immunologique dans le dépistage organisé du cancer colorectal : enquête de connaissances, attitudes parmi les médecins généralistes Isérois. Comment renforcer la participation ?

Thème : Dépistage

Introduction

En 2015, les modalités du programme de dépistage organisé du cancer colorectal ont évolué avec le remplacement du test au Gaïac par un test immunologique de détection de sang dans les selles. Ce test est à la fois plus sensible et plus pratique. Malgré ces améliorations, la participation stagne. En France le rôle des médecins généralistes dans la participation à ce programme est important, et a été amplifié par l’arrêt de l’envoi postal du test en seconde relance. Nous avons mené cette étude pour analyser les perceptions des médecins généralistes Isérois sur ce nouveau test de dépistage.

Méthodes

Un questionnaire a été élaboré pour explorer les connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes Isérois pour ce dépistage en 2017.

Résultats

Diffusé auprès de 1 120 médecins, le questionnaire a été complété par plus de 30% des personnes sollicitées. Les répondants étaient plus jeunes et comportaient plus de femmes que la population médicale Iséroise (âge moyen 47,8 vs 52,2 ; 58,6% de femmes vs 52%). Plus de 9 médecins sur 10 estimaient avoir de bonnes connaissances sur le dépistage. Le taux moyen de bonnes réponses aux questions pratiques de ceux-ci n’était cependant que de 60% (14 à 99% selon les questions). Ils estimaient avoir un bon pouvoir de conviction (> 83%) et déclaraient parler spontanément du test avec leur patient (90%). Tous n’étaient pas encore convaincus de la meilleure sensibilité du test immunologique (77%). Par ailleurs 40% des médecins seraient favorables à l’extension de délivrance du kit par d’autres professionnels de santé.

Discussions

Pour améliorer l’adhésion au programme les performances du test doivent être mises en avant et diffusées aux médecins généralistes. L’utilisation d’outils (alertes informatiques, listes de patients concernés…) facilitant l’inclusion favoriserait la participation. De plus la diffusion d’exemples pratiques permettrait d’optimiser les connaissances des médecins généralistes sur le programme.

Auteurs

  • POTHRAT Lucie
  • EXBRAYAT Catherine

Mots-clés

  • Dépistage organisé