SC9 - Statut vaccinal des patientes prises en charge en Assistance Médicale à la Procréation, intérêt de mettre en place une prévention primaire

Thème : Vaccination et prévention des maladies infectieuses

Introduction

La couverture de la vaccination contre les infections à papillomavirus (HPV) est très insuffisante et régresse (14% fin 2015). Les pédiatres jouent un rôle important dans cette vaccination ciblant les jeunes filles de 11-14 ans. L’étude décrit : (1) les perceptions des pédiatres quant à la vaccination en général et leur adhésion aux recommandations vaccinales ; (2) leurs perceptions des risques et de l’efficacité du vaccin HPV et la fréquence à laquelle ils le recommandent à leurs patientes.

Méthodes

Enquête transversale réalisée en 2016 auprès de 294 pédiatres éligibles exerçant dans les Bouches-du-Rhône. Les pédiatres ont répondu en face à face ou par téléphone à un questionnaire adapté de celui préalablement utilisé en 2014 dans une enquête nationale auprès de médecins généralistes.

Résultats

Tous les répondants (n = 243, taux de participation = 83%) étaient favorables à la vaccination en général et 87% adhéraient aux recommandations vaccinales. Plus de 95% se sont dits à l’aise pour expliquer l’intérêt et la sécurité des vaccins, mais 34% ne l’étaient pas sur les adjuvants. Au total, 71% des pédiatres déclaraient régulièrement recommander la vaccination HPV. Seuls 2% jugeaient probable le lien entre vaccination HPV et sclérose en plaques, mais pour 31% les connaissances manquent sur les risques. Les 3/4 des pédiatres étaient confrontés aux réticences de parents sur la vaccination HPV.

Discussions

Nos résultats suggèrent que les pédiatres soutiennent fortement la vaccination en général et notamment le vaccin HPV. Ils sont plus adhérents aux recommandations vaccinales et moins hésitants quant au vaccin HPV que ne l’étaient les médecins généralistes d’une précédente enquête. Cependant, les incertitudes de certains pédiatres notamment sur les risques du vaccin HPV sont préoccupantes d’autant plus qu’ils sont confrontés aux réticences de parents. Une formation renforcée, des pédiatres comme des médecins généralistes, pour répondre aux hésitations de leurs patients pourrait améliorer la couverture vaccinale HPV.

Auteurs

  • LECOMTE Héloïse
  • CABRY-GOUBET Rosalie
  • SCHEFFLER Florence
  • RICHARD Sarah
  • LOURDEL EmmanuellE
  • BENKHALIFA Moncef
  • COPIN Henri

Mots-clés

  • Comportements de prévention
  • Couverture vaccinale
  • Information et communication