SA7 - Sensibilité du programme de dépistage des cancers du sein en Isère : l’arrivée des mammographies réalisées en technologies numériques a-t-elle amélioré les performances diagnostiques ?

(Étude descriptive sur 320 460 mammographies de 2003 à 2011)

Thème : Dépistage

Introduction

Le programme de dépistage des cancers du sein a été généralisé en France en 2003. Depuis 2008 les mammographies réalisées en technologies numériques ont été introduites dans le programme. Les résultats du programme français montrent une augmentation de la détection des cancers pour les mammographies numériques mais les données françaises publiées sur la sensibilité du programme portent sur les examens de dépistages effectués avant 2008. Nous avons donc étudié ces résultats depuis l’essor des mammographies numériques.

Méthodes

L’étude portait sur les participantes au dépistage organisé de l’Isère entre 2003 et 2011. L’analyse descriptive portait sur les taux de cancers dépistés et les taux de cancers découverts entre deux dépistages, dit cancers d’intervalle (données issues du Registre du cancer de l’Isère), selon la technique mammographique employée (analogique : A, numérique par système à plaques : CR et numérique plein champ DR).

Résultats

Les taux de détection des cancers dans le cadre du dépistage étaient respectivement pour les techniques A, CR et DR de 0,80 %, 0,82 % et 0,96 % (p=0,003). Les taux de cancers d’intervalle étaient pour ces mêmes techniques, respectivement de 0,18 %, 0,16 % et 0,15 % (p=0,338). Avec la technique analogique (A), la sensibilité globale était de 83,1 % (IC95% [81,4-84,7]) et la spécificité de 93,4 %(IC95% [93,3-93,5]). La technique CR, obtenait une sensibilité de 83,7 %(IC95% [80,2-86,8]) et une spécificité de 94,1 %( IC95% [93,9-94,3]), la technique DR, obtenait une sensibilité globale (2008-2011) de 85,1 %( IC95% [80,1-89,2])et une spécificité de 93,4 % (IC95% [93,1-93,7]).

Discussions

Ces résultats vont dans le sens d’une amélioration des performances de la mammographie par l’introduction de la technologie numérique mais les différences ne sont pas significatives en termes de cancers compte tenu de l’effectif réduit. Une nouvelle étude sur une plus grande période ou en incluant d’autres départements permettrait de confirmer ces évolutions.

Auteurs

  • POTHRAT Lucie
  • EXBRAYAT Catherine